VINCENT CARLIER

EVENTS

AMOUR VANDALE

 

Amour Vandale, oeuvre de Vincent Carlier, 1% artistique, restaurant universitaire Thérèse Menot, campus Vanteaux, Limoges

Amour Vandale, oeuvre de Vincent Carlier, 1% artistique, restaurant universitaire Thérèse Menot, campus Vanteaux, Limoges

 

Amour Vandale, oeuvre de Vincent Carlier, 1% artistique, restaurant universitaire Thérèse Menot, campus Vanteaux, Limoges

 

Amour Vandale

Le projet emprunte à l’esthétique des bords de routes et des ruelles ;

Un vocabulaire romantique qui porte aussi bien une part de poésie que l’expression publique d’une déclaration, universelle et anonyme.

C’est un message que nous avons tous déjà vu.

Il ne s’adresse à aucun d’entre nous en particulier et tout le monde à la fois.

Peu importe notre état amoureux, ce sentiment nous concerne tous, même quand on est persuadé du contraire.

Ici, à l’Université, on étudie et on construit de la pensée… mais aussi, on vit, on s’aime et on ne s’aime plus.

Le projet déplace un code visuel pour le transposer, en miroir, dans cet espace de flux, d’échange et de pause.

Il habille le mur mais ne s’impose pas plus qu’un simple graffiti qu’on oublie à force de le côtoyer.

La nuit, le néon visible à travers la façade vitrée du restaurant universitaire, flotte dans sa lumière colorée, comme un signal.

 

Vincent Carlier, 2017 Néon, peinture chromée, impression sur revêtement mural.

Oeuvre réalisée dans le cadre du 1% artistique lors de la construction du Restaurant universitaire Thérèse Menot du campus de Vanteaux à Limoges.

Maître d’ouvrage : CROUS de Limoges

Architectes : Fabrice Lévêque et Hervé David

 

<3

Nous roulons. À bord nous avons les yeux qui pleurent comme s’il n’y avait pas de pare-brise. On se met à rêver sans se le dire d’une station essence d’un café d’un regard cajoleur. Les gouttes de pluie tracent des vaisseaux sur notre coquille de noix. Nous sommes un brise-lame dans la nuit froide. Des cœurs solitaires comme des emojis perdus sur des photos stupides. Cachés sous des sweats à capuche blancs nous sommes des fantômes

aux regards bleu outremer. On a le cœur grenadine pas de soleil sur la peau. Dans nos yeux brillent des couteaux. L’autoroute a mis ses gants blancs de pusher et danse avec des éventails de guerre. Elle nous bat puis nous caresse pour essayer de nous soumettre. Dans le rétroviseur intérieur il y a des souvenirs qui nous chassent. Des loups sur des yeux doux. Le mont Blanc en ombre chinoise sur le ciel d’Apocalypse Now. Notre devise est trouble. Notre route est un ruban de Möbius. Nous retenons notre souffle quand nous nous croisons. Sous les tunnels les pots d’échappement crachent quelques flammes bleues. À grande vitesse sensation d’être aspirés à l’intérieur d’un trou de ver. Grande boule de feu qui ressort du tunnel avec autocollants de petits chats. Notre road-movie commence à sentir le pop-corn froid et la sueur froide. Nous n’avons plus d’essence et sommes depuis longtemps en roue libre. Avec un peu de chance notre vaisseau s’arrêtera de lui-même sur cette aire sous-marine

en provoquant un nuage de sable. À travers la vitre un cœur en néon bleu-violet nous cueille. C’est peut-être un hologramme ou un spectre. Peut-être est-ce simplement un mirage. Il se reflète et se diffracte sur toutes les surfaces du bâtiment. Il illumine la nuit comme l’ovni de Rencontres du troisième type. Tu choisis sur ton Ipod un titre qui parle d’amour. Tu montes le volume et des milliers de bulles glissent à la surface des vitres.

Guillaume Dorvillé, janvier 2018.

 

Un dégradé coloré se développe de haut en bas des quatre murs de l’espace laverie du Restaurant Universitaire. L’espace coloré est continu entre les murs. Sur celui réservé à la dépose des plateaux,  les couleurs se décomposent progressivement des côtés jusqu’au centre en une trame vectorielle diagonale.